Après une traversée (± 20 heures) en partant de Marseille, nous arrivons au port de "La Goulette" à ± 10 km du sud-ouest de Tunis.
Tunis, sera le point de départ de notre circuit de la Tunisie.
Tunis est la capitale de la Tunisie, depuis son indépendance en 1956, et le chef-lieu du gouvernorat du même nom. Tunis est une ville très étalée (jusqu'à 30 kilomètres pour atteindre la banlieue nord de La Marsa). Ses 728 453 habitants (2 000 242 pour l'ensemble de l'agglomération) sont appelés les Tunisois et non les Tunisiens qui désignent les habitants du pays.
Le saint patron de Tunis est Sidi Mahrez qui a donné son nom à une mosquée de la ville.
Tunis est située au fond du golfe de Tunis à une altitude de 66 mètres (Tunis Manoubia). Sa situation géographique, entre la Méditerranée occidentale et orientale, entre l'Afrique et l'Europe, lui confère un rôle administratif, commercial et financier de premier plan. Le climat y est doux en été comme en hiver. Les températures moyennes vont de 11°C en hiver à de 26°C en été (Tunis subit l'influence méditerranéenne ainsi que continentale qui apparaît dès que l'on s'éloigne de la côte). Centre politique, commercial, culturel et industriel de la Tunisie, l'agglomération de la capitale concentre plus de 15% de la population du pays.
La ville naît, à une époque reculée, au carrefour de routes qui se constituent naturellement à travers l'étroite bande de terre resserrée entre les vastes cuvettes du lac de Tunis et du Séjoumi. La première de ces cuvettes s'étend à l'est de Tunis et communique avec la mer Méditerranée. La seconde, située à l'ouest, est en voie d'assèchement mais devient infranchissable après les pluies d'hiver. L'isthme qui les sépare constitue ce que les géologues appellent le « dôme de Tunis », lequel comprend des collines de roches calcaires et de sédiments d'origine éolienne et lacustre. C'est une sorte de pont naturel par où passent, dès l'Antiquité, plusieurs routes importantes. La première est la grande voie littorale des migrations humaines et des pèlerinages qui va de Berbérie en Égypte et dont le tronçon tunisien passe par la vieille route d'Utique aux Emporia (comptoirs phéniciens entre Gabès et Tripoli) par Hadrumète. La deuxième route est celle de Béja qui longe la Medjerda et rejoint à Tunis la route d'Utique. La troisième est la route de Sicca qui met la Numidie en communication avec Hadrumète et les Emporia. Ces routes sont évidemment tributaires de Carthage, quand celle-ci affirme sa primauté politique et économique en Afrique, mais elles passent toujours par l'isthme de Tunis compte tenu de la mauvaise desserte représentée par le trajet Radès-La Goulette. Sur ces parcours routiers, les courants de trafic favorisent la naissance de relais et d'étapes parmi lesquelles Tunis qui connaîtra un destin extraordinaire sous l'influence d'événements historiques ultérieurs. Tunis apparait donc comme une véritable création de la route.